Muse de Guillaume des Autels entre 1550 et 1553. Sa date de naissance est notamment évoquée dans le sonnet du Repos de plus grand travail qui commence "Quatorze jours Mars devant tes Calendes". Le poète fournit au sujet de son amie d'autres indices potentiellement identificatoires, notamment son prénom, Denyze. Il aurait rencontré la jeune fille à Romans en 1549, alors qu'il étudiait à Valence. Elle aurait participé aux Jeux de cette ville (en 1550 ?), en lisant de la poésie en public. On ne peut toutefois pas manquer d'observer que la figure de cette amie, dont les biographèmes peuvent aussi s'interpréter de façon symbolique ou paraître surtout réactiver des topoï littéraires, emprunte largement à un imaginaire empreint de pétrarquisme et de néo-platonisme.
Margaret Young et Hans Hartmann considèrent que ce personnage doit être identifié à Denise Lhoste. Ils s'opposent en cela à Ulysse Chevalier et à l'abbé Goujet, suivis par Justin Brun-Durand, qui l'identifient à une autre Denise, habitante de Romans : Denise Mahé. M. Young objecte notamment à cette hypothèse que si cette jeune Romanaise est bien née en 1533, alors elle est de trois ans trop jeune pour être la femme célébrée par Des Autels. Hartmann fait également valoir (p. 44) que Des Autels dit avoir "décelé" le véritable nom de sa muse dans ses vers. Or la seule autre Denise qu'il célèbre est Denise L'Hoste - le nom de Denise Mahé n'apparaît en revanche nulle part dans les vers du poète.