Tu vis, tu ris, et fays grand chere,
Et fy d'argent, qui n'en as guere.
Si tu en avois trop aussi,
Tu serois en peine et souci,
Ou d'en acquerir davantage,
Contrefaisant du riche et sage
(Lors tu n'y oserois toucher
De peur du povre argent fascher),
Ou bien tu prendrois autre charge
De te montrer prodigue et large,
Et ne cesserois de penser
Sinon les moyens d'avanser
Ce bel argent et le despendre.
Par ainsi donc, à tout comprendre,
Vault-il pas mieux en heur prospere
Estre joyeux, et n'avoir guerre ?