Recueil de vingt-neuf histoires, publié à Rouen sans nom d’auteur par les frères Du Gort en 1551, Le Boutehors d’oysiveté emploie, pour présenter des récits divertissants bien connus, une forme versifiée : choix très singulier dans la tradition des narrations récréatives de la Renaissance. Qu’apporte la mise en vers à ces récits ? Et par quels éléments contextuels motiver un tel geste au milieu du XVIe siècle ? On rapporte ce choix au contexte de publication des années 1540-1550, aux genres littéraires voisins (psaumes, fables, apophtegmes) qui expérimentaient aussi la mise en vers, ainsi qu’au goût de l’auteur du Boutehors d’oysiveté, identifié pour la première fois : Guillaume Haudent, prêtre rouennais.