Roose Alexander, De Temmerman Koen, « Alector ou le Coq histoire fabuleuse, de Barthélemy Aneau, ou les travestissements littéraires et les enjeux idéologiques du roman grec ancien à la Renaissance », La Réception de l’ancien roman de la fin du Moyen Âge au début de l’époque classique, dir. Cécile Bost-Pouderon, Bernard Pouderon, Lyon, Maison de l’Orient et de la Méditerranée, coll. Série littéraire et philosophique, n° 53, 2015, p. 293-307

 Bib Chapitre de livre: id 37571
Titre du chapitre
Alector ou le Coq histoire fabuleuse, de Barthélemy Aneau, ou les travestissements littéraires et les enjeux idéologiques du roman grec ancien à la Renaissance
Page début
293
Page fin
307
Synthèse
En 1560, Barthélemy Aneau publie Alector. Ce récit, présenté comme un manuscrit trouvé, traduit du grec et précédé de fragments, multiplie les digressions ; il ressemble à la fois à une fable, à un roman de chevalerie, à une utopie, à un divertissement obscène. Mais l’auteur de ce roman hybride semble surtout vouloir imiter les romans grecs que ses contemporains viennent de redécouvrir : le nom des protagonistes, la structure même du texte, certains épisodes, quelques descriptions, plusieurs scènes évoquent les Éthiopiques d’Héliodore, les Aventures de Leucippé et de Clitophon d’Achille Tatius, Daphnis et Chloé de Longus. Or Aneau semble détourner ces références pour construire son propre univers. Son récit est incomplet, son utopie est imparfaite, ses héros sont faillibles : la rupture entre le monde des Anciens et l’univers des Modernes apparaît dans cette fêlure.
 
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