"L’information constitue, pour les élites urbaines du 16e siècle, un outil de gouvernement à part entière dont la mise par écrit repose sur des règles précises destinées à la rendre officielle et digne d’être acceptée par la société. Les pouvoirs municipaux se sont dès lors appuyés sur une véritable chancellerie peuplée de professionnels de l’écrit, chargée de mettre en mots les nouvelles politiques. L’étude du consulat lyonnais doit permettre de comprendre le fonctionnement et les travaux de ces petites chancelleries urbaines et leur apport fondamental dans la construction de l’information politique locale. À travers les chaînes d’écriture de la nouvelle, ses matérialités et les nouveaux médias utilisés pour la transmettre, cette réflexion vise à interroger l’émergence d’une culture commune de l’information politique partagée par les cercles du pouvoir municipal en vue de gouverner la cité."