Transcription
Bien que le ciel, ce faucheur et la mort,
Au fil des ans toutes choses abatent,
Celuy pourtant que les Muses apâtent
Ne sent jamais la loy de leur effort :
N’ayes donc peur qu’ilz te nuysent si fort,
Toy dont les chantz ces pucelles esbatent,
Toy dont les sons si doillettement flatent
Par les douceurs d’un acordant discord :
Que si j’avois de mon Magny la grace,
Je sacrerois à la future race
Ton nom, ta voix, et ton merite encor’,
Gentil COLET qui de prompte carriere
Laissant bien loing l’ignorance derriere
Vas redorant l’antique siecle d’or.