Du premier coup en amours on n’a pas
Le poinct auquel la volunté se tire ;
Car il convient faire dix mille pas
Avant qu’on puisse appaiser son martire.
Donc il te doibt de ce baiser suffire,
En attendant le don qui ton cueur poingt ;
Car bien souvent, ne le demandant point,
On y parvient, et bien souvent aussi
En demandant de venir à ce poinct,
On est bien loing de grace et de mercy.