La "Chanson des Astres" présente une image de la cour et spécifiquement de la "petite bande du roi" sous des représentations célestes et astrales qui forment autant de clés à décrypter.
Certaines d'entre elles ont été élucidées dans des transcriptions manuscrites de la pièce au XVIe siècle (ms. Soissons 201, ms. BnF fr 22.560 dit Rasse des Neux) puis ont été reprises par les éditeurs ultérieurs du texte - Le Roux de Lincy, Blanchemain et Stone. Notons toutefois que certaines désignations font l'objet d'interprétations divergentes et que d'autres restent mystérieuses.
Nous prenons le parti ici :
Le manuscrit Soissons 201 semble attribuer cette chanson à Bertrand de La Borderie (la mention "Borderie" est placée en regard de la dernière strophe) et non à Mellin de Saint-Gelais. Mais ce nom peut aussi renvoyer (c'est l'hypothèse que nous suivons ici) à une dame de Borderie ou de la Borderie qui reste à identifiet.
En tout état de cause, la position de la "Chanson des Astres" dans la première partie - à vocation réellement collective - des Œuvres de Mellin de Saint-Gelais parues à Lyon en 1547, et surtout le fait que dans le ms. Vaticane Pal. Lat. 1984, à peu près contemporain de la composition de ce texte, au début des années 1540, celui-ci se trouve entre deux autres chansons de Mellin de Saint-Gelais laisse supposer que l'attribution à ce poète est la plus probable. Indiquons cependant, qu'elle ne figure dans aucun des recueils manuscrits tardifs à vocation collective des œuvres du poète, ce qui ne permet pas de considérer l'attribution comme parfaitement assurée.
Pour une présentation plus détaillée de la diffusion manuscrite de la pièce, voir la fiche Jonas correspondante, en bibliographie. Le réseau de personnes recensées dans la présente fiche correspond à l'état du texte imprimé : les témoins manuscrits peuvent comporter des variantes de composition (strophes en plus ou en moins, ordre différent).