L'identification possible de ce traducteur actif dans les années 1540 à l'imprimeur Simon Du Bois est épineuse d'abord parce que tous deux emploient exactement la même forme de nom (Simon Sylvius), ensuite parce qu'ils se trouvent également dans le sillage de Marguerite de Navarre enfin parce que les études avancées menées par l'imprimeur seraient tout à fait compatibles avec l'activité de traducteur du second personnage. Félix Frank (voir bibliographie) a ainsi pu suggérer ce rapprochement, qui paraît à plus d'un titre convaincant. Toutefois, Annie Tricard est arrêtée par le fait qu'un valet de chambre de Marguerite de Navarre devrait apparaître dans les rôles de sa maison, ce qui n'est pas le cas de Simon Du Bois. Elle fait l'hypothèse qu'il pourrait plutôt s'agir de Jacques Simon. En effet, ce personnage bien sous ce titre de valet de chambre sur les rôles de sa maison pour 1529, 1539 et 1549. En ce cas, Simon serait le patronyme du traducteur et non son prénom.
Dans une épître dédicatoire qu'il adresse à Jeanne d'Albret en 1547 (Texte ID 39125), Simon Silvius se présente comme ayant déjà passé le printemps et l'été et entrant dans l'automne de sa vie. On peut supposer qu'il a entre 40 et 60 ans. Cela ferait néanmoins peut-être de lui un homme légèrement plus jeune que Simon Du Bois, né c. 1475.