Synthèse
Enfant terrible de la famille Estienne, frère de Robert et ami de Lazare de Baïf, Charles est un touche-à-tout. Médecin dès 1542, il multiplie les éditions pédagogiques (comme son Térence, annoté en français) et s’intéresse aux sciences naturelles. Après 1551, il reprend l’imprimerie de son frère Robert, exilé à Genève, et édite les œuvres qu’il avait préparées, tout en publiant de nombreux livres en français qui s’en démarquent profondément, tels que le Recueil des anciens jeux et La guide des chemins de France. Dans ses quelque deux cents publications se lit le désir de traduire, rassembler et illustrer : il lui importe de donner aux élèves les moyens de parler latin avec « les choses quotidiennes qui les entourent ». Sans se dire jamais auteur, Charles Estienne se veut un passeur de connaissances au service de la jeunesse comme des grands (Charles de Lorraine), susceptibles de protéger cet homme aventureux. Sans prétention, ses livres sont des chemins vers la contemplation de la nature.