L’article étudie la comparaison des deux poétesses dans l’épigramme grecque anonyme qui ouvre les hommages à Louise Labé dans le volume de 1556, et les lectures qu’elle a suscitées, dans le contexte humaniste de l’établissement du texte grec. Il montre que les allusions à Sapho chez Labé s’appuient sur les Héroïdes d’Ovide, écarte certaines attributions (Henri Estienne, Muret) et situe ce poème dans le milieu du livre lyonnais, où la courtisane lettrée figure alors un modèle auctorial féminin.