De deux Amans, Amour me picque et poinct
En choysir un sans m’en pouvoir distraire :
L’un à m’aymer ne pense peu ne point,
L’autre poursuyt autant qu’on pourroit faire.
De prier l’un, seroit acte contraire
À mon honneur : mieux vaudroit le laisser ;
À l’autre aussi ne puis gueres penser.
L’un m’ayme trop et l’autre j’ayme bien ;
Souhaitant l’un, l’autre me vient presser :
À vostre avis lequel doit estre mien ?